Page:Leibniz - Réfutation inédite de Spinoza.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LXXXIII

mais les plus violentes de la physique sur la métaphysique. Et je ne m’étonne plus que Spinoza ait été surpris, quand Leibniz, dans les entretiens de La Haye, entreprit de lui démontrer que la physique cartésienne était fausse. Il avait passé sa vie à l’étendre aux âmes.

Nous n’avons pas l’intention de suivre Leibniz, essayant de montrer à Spinoza la fausseté de ses règles. Nous avons plus haut rappelé l’essentiel, mais on ne saurait trop insister sur ce qu’il y a de piquant et d’imprévu dans cet entretien des deux philosophes et surtout dans le choix du sujet : Leibniz venant visiter Spinoza dans sa chambre d’auberge, et passant à point nommé par La Haye pour lui apprendre qu’on peut aller plus loin que Descartes en physique : Spinoza, étonné, surpris, par la venue de son hôte, mais encore bien plus par le sans gêne avec lequel il retouche et il corrige les lois du mouvement de M. Descartes : Leibniz insistant et essayant de lui démontrer qu’elles violent l’égalité de la cause et de l’effet.

Ce principe que Leibniz met en avant étonne Spinoza ; on le conçoit sans peine. À première