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finirent par se manger les uns les autres sous des hangars de
branches de pins… Les Russes n’avaient plus le courage de tirer, dans des régions de glace, sur les ombres gelées que Bonaparte laissait vagabonder après lui… La bande à la face violette et dont les cils figés forçaient les yeux à se tenir ouverts, marchait en silence sur le pont ou rampait de glaçons en glaçons jusqu’à la rive polonaise. Arrivés dans des habitations échauffées par des poêles, les malheureux expirèrent : leur vie se fondit avec la neige dont ils étaient enveloppés.
Sur Napoléon à Sainte-Hélène :
Aucun homme de bruit universel n’a eu une fin pareille à celle de Napoléon. On ne le proclama point, comme à sa première chute, autocrate de quelques carrières de fer et de marbre, les unes pour lui fournir une épée, les autres une statue ; aigle, on lui donna un rocher à la pointe duquel il est demeuré au soleil jusqu’à sa mort, et d’où il était vu de toute la terre.
… Vivant, il a manqué le monde ; mort, il le possède.
Sur l’île de Sainte-Hélène :
… Les vagues sont éclairées la nuit de ce qu’on appelle la lumière de la mer, lumière produite par des myriades d’insectes dont les amours, électrisées par les tempêtes, allument à la surface de l’abîme les illuminations d’une noce universelle. L’ombre de l’île, obscure et fixe, repose au milieu d’une plaine mobile de diamants.
Quand il a trouvé, sur l’Empereur ou à son occasion, quelques centaines de phrases comme cela,