Page:Lemaître - Les Rois, 1893, éd2.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de sa petite tête d’oiseau déplumé, il lut avec une lenteur et des intonations d’archevêque officiant :

« Nous, Christian XVI, par la grâce de Dieu roi d’Alfanie, à tous présents et à venir salut.

»Considérant que l’âge et la maladie, sans diminuer notre zèle pour le bien de notre peuple, ne nous permettent plus d’y travailler selon notre désir et nous rendent désormais difficile le gouvernement de nos États ;

»Déléguons généralement tous nos pouvoirs à notre fils aîné et héritier présomptif, Hermann, prince de Marbourg, duc de Fridagne, et ce pour une année à dater du présent jour ;

»Ordonnons à tous nos sujets, à tous les officiers des armées de terre et de mer, à tous les magistrats, administrateurs et fonctionnaires constitués d’obéir au prince de Marbourg comme à nous-même ;

»Appelons les bénédictions de Dieu sur le prince Hermann, afin qu’il exerce avec sagesse et prudence et pour le plus grand avantage de nos sujets la puissance que nous lui déléguons.

»Fait et revêtu de notre sceau royal, en notre palais de Marbourg, ce 20 mai de l’an de grâce 1900. »