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ANTHOLOGIE DU XIXe SIÈCLE.
Souviens-toi du Paradis,
Cher cœur ! et je te le dis
Au moment où nulle fange
Terrestre ne te corrompt,
Pendant que ton petit front
Est encor celui d’un ange.
(Les Exilés)
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À ADOLPHE GAlFFE
eune homme sans mélancolie,
Blond comme un soleil d’Italie,
Garde bien ta belle folie.
C’est la sagesse ! Aimer le vin,
La beauté, le printemps divin,
Cela suffit. Le reste est vain.
Souris, même au destin sévère !
Et quand revient la primevère,
Jettes-en les fleurs dans ton verre.
Au corps sous la tombe enfermé
Que reste-t-il ? D’avoir aimé
Pendant deux ou trois mois de mai.
« Cherchez les effets et les causes, »
Nous disent les rêveurs moroses.
Des mots ! des mots ! cueillons les roses.
(Odelettes)