ne veut pas désespérer de l’avenir y déborde les frontières de la patrie pour couvrir, dans tous les lieux et tous les temps, l’humanité tout entière. » Et Sully Prudhomme, qui caractérise en ces termes les Drames du peuple, <i<dans la magistrale étude qui leur sert de préface, estime qu’ils donnent à leur auteur « une place sûre dans le récent mouvement de la poésie. »
M. Armand Renaud est actuellement inspecteur en chef des Beaux-Arts et des Travaux historiques de la Ville de Paris.
Ses poésies ont été publiées par A. Lemerre.
u bord du lac, j’ai mis mon âme
Dans une fleur de nélumbo.
Dans ce nid frais comme un tombeau,
De mes désirs j’endors la flamme ;
Et le zéphyr berce mon âme,
Comme il berce le nélumbo.
eureux les palmiers ! Leurs amours
Vont, sur les ailes de la brise,
De l’amant ignoré toujours
À l’amante toujours surprise.
Rien de réel ne vient briser
L’idéal essor de leurs fièvres.
Ils ont l’ivresse du baiser,
Sans la servitude des lèvres.