Page:Lemonnier - Noëls flamands, 1887.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

flamands, l’habitude des comparaisons empruntées à la vie coutumière, le tour d’esprit naïf, les sentiments simples et au contraire chez le wallon la phrase plus sèche, le tour d’esprit glorieux, le goût de la hâblerie. On peut dire de l’auteur qu’il caractérise une double race ou plutôt tout un peuple, puisque celui-ci est composé d’hommes de mœurs et d’esprit différents et que les différences à chaque instant sont reflétées dans son œuvre. »

Un jour, enfin, l’occasion se présenta pour moi de lire ces contes et de les ranger dans ma bibliothèque de lettré.

C’était bien simple.

Il s’agissait de les éditer et après l’auteur si français de l’Hystérique, des Charniers, du Mâle, du Mort, de Thérèse Monique, de Happe-Chair, des Concubins, de faire connaître à mes compatriotes l’auteur si flamand de la Saint-Nicolas du Batelier, des Bons Amis et de Fleur-de-blé.

J’ai saisi l’occasion au vol et voici le livre qu’on peut mettre, je crois, aux mains de tout le monde, qualité rare de nos jours, surtout pour un livre écrit.

Albert SAVINE.
Séparateur