Page:Lemonnier - Un mâle, Kistemaeckers, 6e éd.djvu/230

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— Not’ père, dit-il, elle a été cause que ces bougres nous ont fait pis que pisser dessus.

— Bon ! Ça vous regarde, les garçons. J’sais ben, tant qu’à moi, que d’mon temps, ayant mon poil naturel, j’leur aurais fait avaler leur langue, sang de Dieu ! Et qu’il vienne seulement, ce coïon de Hayot, y connaîtra son homme. Si vous êtes de mon bois, j’sais bien ce que vous ferez. Y a des coins sur la route où on peut taper.

Ceci fut dit d’un accent mordant qui retentit au cœur des fils. Leurs voix se mêlèrent, furieuses, et Germaine put entendre ces mots :

— Bien dit, not’ père ! On tapera !

Un attelage rentra à la ferme et couvrit de son roulement le reste de l’entretien.

Elle se retira dans sa chambre.


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