Page:Lemoyne - Œuvres, Une idylle normande, 1886.djvu/334

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Et elle s’affaissa dans son fauteuil, enveloppant Alise de ses deux bras.

Quand le torrent des larmes eut débordé :

— Vous êtes venue seule ? dit Mlle Berthe.

— Oui, répondit Alise.

— Va, dit vivement la vieille à sa petite servante qui rentrait, va vite chez Mme Grandperrin, et dis-lui que Mlle Berthe de Rhuys désire instamment la voir et lui parler. Ramène-la si tu peux.

Mme Grandperrin arriva, comprit tout et remercia avec larmes Mlle Berthe… qui prit la main de Mlle d’Évran, la mit dans celle de sa mère et leur dit :

— Maintenant, partez vite… il faut éviter toute émotion trop vive à mon cher enfant… Embrassez-moi encore, Alise. Quand il le faudra, je lui dirai que vous êtes venue et que… vous êtes sa femme.