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SAINT-JUST

celle, et j’espère avoir l’honneur de vous voir et de vous remercier de vive voix de toutes vos bontés pour moi et des peines que je vous donne.

J’ai l’honneur d’être, avec le plus parfait attachement et la plus parfaite reconnaissance, monsieur, votre très humble et très obéissante servante.[1]

Robinot, veuve de Saint-Just.

Blérancourt, ce 18 octobre 1786.

À propos de cette intervention de leur compatriote et voisin, M. Hamel nous dit : « Il ne paraît pas que Saint-Just ait eu contre le chevalier la moindre animosité pour avoir été l’intermédiaire de sa mère auprès du lieutenant général de police. Il y eut entre eux, au contraire, des relations presque amicales. Le chevalier lui servait en quelque sorte de correspondant, lui transmettait les effets qui lui étaient envoyés par sa mère, payait ses menues dépenses, etc. » Oui, toutefois y avait-il une nuance, comme en témoigne cette autre lettre :

J’ai pris la liberté de vous envoyer il y a huit jours, par le carrosse, un petit paquet contenant six chemises. Je vous prie d’en faire donner seulement deux à mon fils, crainte qu’il ne vende les autres que vous aurez la bonté de garder pour les lui faire remettre quand il en sera nécessaire et à l’égard

  1. L’orthographe textuelle des lettres de la mère de Saint-Just n’a été respectée que pour la première d’entre elles. (Note de l’éditeur).