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NÉCROLOGIE

Ô demeure tranquille ! Ô sainte basilique !
Monument élevé sur la place publique,
Comme un phare sur un écueil,
Je m’étonne toujours que parfois l’on t’oublie,
Mystérieux asile, où Dieu réconcilie
Ces voisins ennemis, la vie et le cercueil !


Le DIES IRÆ, et le LIBERA furent chantés par les élèves de l’École Normale Jacques Cartier. Nous avons remarqué dans le chœur plusieurs prêtres de St-Sulpice, maison où M. Lenoir avait reçu son éducation et où il comptait autant d’amis qu’il y avait eu de professeurs et de compagnons d’étude. Parmi ceux-ci se trouvaient ses deux cousins M. Luc Lenoir et M. Charles Lenoir, directeur du Collège de Montréal ; ce dernier officiait.

La veille de ce jour de deuil, M. le Principal Verreau, en commençant une des leçons du Cours Public d’Histoire du Canada à l’École Normale s’excusait de ce qu’il lui avait été impossible d’interrompre son cours, comme marque de respect pour la mémoire de M. Lenoir, et faisait, dans quelques paroles éloquentes et profondément senties, l’éloge du jeune poète si inopinément enlevé à ses travaux et à nos espérances.

Il s’est aussi chanté à la chapelle de l’École Normale samedi le 13 du courant, un service funèbre auquel ont assisté les parents et les amis du défunt.

Puissent ces marques de respect accordées plus encore à l’écrivain qu’au fonctionnaire public,