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POÈMES ÉPARS

l’Éducation. Le pays perd en M. Lenoir un de ses élégants poètes et un de ses bons littérateurs.

L’Hon. Surintendant de l’Éducation, en le nommant son collaborateur, a su, plus d’une fois, rendre hommage à son talent, comme aussi lui fournir l’occasion de paraître avec éclat. M. Lenoir est mort dans la force de l’âge ; il n’avait que trente-huit ans. Il laisse une épouse et une jeune famille, qui perdent en lui leur unique soutien. Au Bureau de l’Éducation, il remplissait les fonctions de clerc de la correspondance française, de bibliothécaire et d’assistant rédacteur du journal.

M. Lenoir n’était pas une de ces natures hardies qui sentent toute la grandeur de leur talent et qui ne rejettent pas l’occasion de le faire briller, aussi, devons-nous féliciter l’Hon. Surintendant de l’Éducation de ce qu’il a su tirer de l’ombre et forcé à se produire, celui qui était une des gloires de notre pays.


(Du Pays)


Les lettres canadiennes viennent de faire une perte qui sera longtemps sentie. Joseph Lenoir avocat, et l’un des rédacteurs du Journal de l’Instruction Publique, est décédé presque subitement dans la nuit de mercredi à jeudi (3 avril 1861), à l’âge de 38 ans. Depuis 12 ans, M. Lenoir a effeuillé les plus douces fleurs de la poésie dans la presse canadienne. Hélas ! qui répandra maintenant dans sa tombe, dans la charmante mélodie à laquelle son oreille et son