Page:Lenoir-Rolland - Poèmes épars, 1916.djvu/40

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
42
POÈMES ÉPARS

De tous les instruments de mort ou de supplice,
La hache et le couteau servent mieux, dans la lice,
  Quiconque veut s’y hasarder !
La lame du couteau, lorsqu’elle est bien coulée,
Qu’elle est forte, portant une pointe effilée,
Va bien au bout du bras, qui sait le commander.


II


— Il devra terminer nos rugissantes haines !
Se dirent deux voisins, en se montrant les gaines,
  Qui battaient leurs larges côtés.
Et tous deux s’en allaient, cherchant chacun deux frères
Farouches assistants de luttes téméraires,
Aventureux bandits aux déserts emportés !



III


Un bouge abandonné, dont le vieux toit s’incline,
S’estompe sur le front d’une haute colline,
  Comme un spectre des noires nuits.
Quatre hommes sont couchés, sur le devant du porche,
Tenant tous quatre en main une flambante torche ;
Leur oreille du sol semble écouter les bruits.