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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/108

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l’endroit où Normont plaçait son argent ? Comment, étant restés si peu de temps dans la maison, vont-ils droit à la planche aux chiffons et laissent-ils la montre et la bague de madame de Normont, déposées sur un meuble, près de son lit, en évidence ? Puisque les voleurs n’ont tué ni blessé personne, pourquoi ce sang dont est souillé le parquet et dont on retrouve encore la trace sur le paquet de linge et la poignée de la fenêtre ? D’où provient ce sang ?… Madame de Mellertz, très au courant des moindres incidents de la santé de sa nièce, a réponse à tout, et cette réponse on la devine. Comment les voisins n’ont-ils entendu ni l’escalade du toit à porcs, ni le coup de sifflet avertisseur qui mit en retrait les bandits ? Comment enfin ces malfaiteurs à la fois si imprudents et si précautionneux, se sont-ils procuré les fausses clefs fermant la porte, ouvrant les armoires et les tiroirs sur lesquels on ne relève aucune trace d’effraction ? S’ils connaissaient si bien la maison que ne vont-ils dépouiller madame de Mellertz