qui est riche, qui a des bijoux et des titres, au lieu de pénétrer chez madame de Normont qui ne possède que des nues-propriétés irréalisables.
À ces questions embarrassantes, le comte de Normont, Babet restaient muets : ils souhaitaient que l’événement ne s’ébruitât pas, résolus à faire leur deuil des quelques vieux linges et objets sans valeur que les énigmatiques filous étaient sensés avoir emportés. Mais dans un village tel que Choisy, le moyen de taire une aventure qui mobilise la gendarmerie et met en émoi tous les habitants ? En vain madame de Mellertz affectait-elle la plus grande insouciance, au point que le 28 étant le jour de la fête patronale du bourg, elle ne décommanda point un dîner de vingt couverts, projeté pour la circonstance. Au nombre de ses invités se trouvait un chef de bureau de la Préfecture de police ; on parla du vol, mais discrètement, car il parut manifeste que ce sujet de conversation embarrassait les volés. Madame de Mellertz déclara que c’était « un