le cœur seul de ton épouse sera indulgent. Reviens, mon ami, près de celle qui voudrait, aux dépens d’une partie de son bonheur, faire le tien ; qu’on ne puisse pas dire que tu n’as de noble que le nom, que tu en abuses pour tenir une conduite indigne de lui. Rends-moi ce qui m’est dû : le bonheur. Depuis dix ans je l’aurais acheté assez cher et ne croirais pas encore l’avoir trop payé si je te voyais heureux par mes soins et séparé de viles créatures avec lesquelles je rougis d’avoir habité. Mais ce que je ne puis concevoir, ce sont vos prières pour que j’écrive, avant de partir, à cette Mellertz et la tournure que vous m’avez priée de donner à ma lettre. Vous me dîtes à cette époque que cela vous était nécessaire pour ne pas perdre sa succession. J’ai eu pour toi cette condescendance ; tu sais combien il m’en a coûté pour écrire ce que mon cœur désapprouvait… Je m’arrête ; jamais ce reproche ne sortira de ma bouche. Voici le premier que je t’adresse et j’espère que ce sera le dernier. Toute à toi et pour toujours ton amie et ton épouse.|90}}
Il semble bien que si ce navrant tableau eût été chargé, Normont n’aurait pas manqué d’y répondre pour en relever les erreurs et remettre les choses au point. Il n’en fit rien. Sa femme lui adressa une seconde