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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/178

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cuisine, garnie, outre sa serrure, d’un crochet et d’un verrou à ressort ; celle du vestibule, de la salle à manger et toutes les fenêtres. Ces précautions prises, Sophie regagna sa chambre au premier étage, tandis que Toutin se retirait dans la pièce du rez-de-chaussée où il couchait d’ordinaire, ainsi que sa femme et sa nièce. Dans un cabinet voisin on laissait le chien qui y passait la nuit.

Toutin était déjà déshabillé quand il entendit marcher dans le vestibule et dans la cuisine ; sans ouvrir sa porte, il cria Qui va là ? La voix de Sophie répondit : — « C’est moi ! » C’était Sophie, en effet, qui, ayant oublié quelque chose en bas, venait de descendre du premier où elle remonta presque aussitôt. Au salon, elle trouva sa maîtresse profondément endormie dans un fauteuil. La promenade à Thiais avait fatigué Babet ; Sophie la réveilla pour l’avertir qu’il était près de minuit ; madame de Normont passa dans sa chambre, voisine du salon, se mit au lit et se rendormit sans tarder. Sophie