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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/179

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éteignit les lumières et se coucha à son tour : une mince cloison séparait sa chambre de celle de la comtesse ; la porte de communication entre ces deux pièces n’était jamais fermée à clef, non plus que deux autres portes qui, de la chambre de Sophie, donnaient, l’une sur la salle de bains, l’autre sur le palier de l’escalier.

La nuit s’écoula silencieuse. Au petit jour, c’est-à-dire vers cinq heures et demie, le jardinier Toutin se leva, et, comme chaque matin, son premier soin fut de délivrer le chien qu’il avait ordre de promener avant de se mettre au travail. En traversant le vestibule, il fut surpris de voir ouverte la porte de la cuisine que Sophie avait fermée devant lui, la veille. Dans la cuisine, rien ne paraissait dérangé ; mais la porte donnant sur le hangar et à laquelle il avait lui-même donné un tour de clef n’était plus fermée qu’au pêne. Sauf ces menus détails, tout se trouvait dans l’ordre accoutumé et Toutin fut tout à fait rassuré en constatant que la grande porte de la rue, étant fermée à clef