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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/180

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et aux verrous, personne n’avait pu entrer dans la maison ni en sortir. Il alla donc promener le chien, revint au bout d’une demi-heure et se mit à bêcher ses plates-bandes. Sa femme était aux provisions ; sa nièce, — une enfant de douze ans, — dormait encore.

Vers huit heures du matin, madame Toutin rentra du marché. Elle entendit Sophie qui, par la fenêtre de sa chambre, appelait à l’aide. En se levant après une nuit très tranquille, la femme de chambre de madame de Normont s’apercevait qu’elle était prisonnière ; les trois portes de sa chambre, simplement fermées au loquet la veille au soir, étaient maintenant fermées à clef, du dehors. La jardinière monta, délivra Sophie, et les deux femmes descendirent ensemble en commentant ce singulier incident. Était-ce « un tour » de madame la comtesse, un « poisson », — car on était au premier avril ? — Mais non, madame la comtesse n’est pas levée, ou, du moins, n’a point sonné ; ce qu’entendant, Sophie s’évanouit.