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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/222

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ce bon roi, toujours l’objet de notre amour, de nos regrets, de nos vœux, que son peuple a pu ne plus voir mais qu’il n’a jamais oublié, dont la présence toute seule est déjà un bonheur et dont les vertus comme les indulgentes résolutions nous assurent qu’après avoir fait l’expérience d’un maître qui ne voyait dans les hommes que des quantités algébriques à combiner, à déplacer, à détruire pour l’accomplissement de ses calculs cruels et gigantesques, nous révéleront enfin les douceurs du gouvernement d’un roi paternel qui voit ses sujets comme des êtres sensibles confiés par la Providence à ses soins pour s’occuper avant tout de leur fidélité… »

Tel était le style à la mode et cet amphigourique prologue fut très apprécié. Mais qu’on se représente Julie Jacquemin et son compère Bourrée, assis entre leurs gendarmes au banc des accusés, submergés par ce flot d’éloquence à laquelle, malgré leurs efforts, ils ne devaient rien comprendre, et jugeant, sans doute, qu’on s’occupait bien