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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/238

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Tandis qu’elle parle, Dubois l’observe attentivement, fixant sur elle son regard pénétrant d’impeccable physiologiste, et, tout à coup, l’interrompant :

— « Madame de Normont persiste, fait-il d’un ton très net ; eh bien, je la reconnais formellement ; et j’affirme que c’est elle qui est venue chez moi. »

Une grande rumeur monte de l’assistance. Enfin ! Tout s’éclaire ! Puisque madame de Normont a simulé son tic nerveux, elle a pu simuler pareillement l’empoisonnement. C’est elle la coupable, et la pauvre Julie est innocente. La belle plaidoirie de maître Bonnet rallie les derniers hésitants et Julie Jacquemin, naguère condamnée à mort par le jury parisien, est acquittée à l’unanimité par le jury versaillais. Le ténébreux mystère de cette longue intrigue est maintenant percé à jour.

Non ! Car en proclamant l’innocence de Julie et bien que la question ne leur ait pas été posée, les jurés inscrivent dans leur déclaration un considérant par lequel