du règlement affiché dans nos salles. Ce consentement, cet acte d’être libre et majeur, leur inspire le sentiment de leur dignité personnelle et le respect d’un ordre accepté par elles-mêmes. C’est à peu près la seule mesure disciplinaire que nous ayons besoin d’employer.
« Notre règlement, d’ailleurs, a peu d’articles et n’a pour but que de sauvegarder leur propre intérêt, le nôtre ici n’étant nulle part. C’est le défaut du système elles reçoivent et ne donnent pas. Mais j’ai soin de leur dire que, dans l’inégalité sociale où nous sommes, le devoir de ceux qui savent et possèdent est de communiquer ces biens aux déshérités ; qu’elles-mêmes, dans la mesure de leurs forces, devront rendre à d’autres le peu qu’on leur donne ; car le sentiment que j’ai surtout à cœur de leur inspirer… »
La porte s’ouvrit et nous vîmes entrer un homme en costume ecclésiastique. Il s’avança vers Mlle de Maurignan, et, lui adressant une longue phrase très-louangeuse sur son dévouement et ses charités, il s’excusa humblement de l’audace qui le portait à venir lui recommander une personne digne du plus grand intérêt.
Mlle de Maurignan fit asseoir l’ecclésiastique, et, comme je me levais pour prendre congé, me retint d’un geste. Je repris possession de mon fauteuil, et j’écoutai la conversation.
Mlle de Maurignan était, comme auparavant, douce et polie ; mais elle me parut observer un peu froidement son visiteur. Celui-ci vanta les vertus de sa cliente, réduite, par des revers de fortune, à la dure nécessité du travail, et la présenta comme propre