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Page:Leo - Legendes correziennes.djvu/76

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mais la flamme ; parce qu’ils combattaient, le sachant bien, pour la justice et le droit.

— Voila des idées révolutionnaires, dis-je en souriant à la Chambelaude.

Elle me répondit tranquillement :

— C’est bien possible.

Et tirant de sa quenouille un long fil, qu’elle tordit sur son fuseau, elle poursuivit son histoire.

Baptiste fit comme ils font tous, les pauvres enfants, ne pouvant faire autre chose. Il se roidit contre le sort et voulut être plus fort que lui.

— Sept ans, c’est bien long, mais dans sept ans je serai le même et Je reviendrai. Tu m’attendras ? dit-il à Mélie.

Elle promit, la pauvre âme, se croyant sûre de ce qu’elle disait.

Ils devaient s’écrire, et en effet, quinze jours après le départ de Baptiste, les Bénot reçurent une lettre où il y en avait une incluse pour Mélie, que la Bénotte lui envoya tout de suite par son petit. De même Mélie,