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TONKIN


Je n’ai pas l’intention de faire ici une description géographique complète de cette colonie ; il faudrait pour cela tout un volume que je ne songe pas à écrire, d’abord parce que je n’ai pas la compétence voulue, ensuite parce que mon but est uniquement de raconter fidèlement ce que j’ai vu.

En parlant du Tonkin, je suis pourtant obligé de dire quelques mots de l’Indo-Chine française en général. Cette colonie, placée sous l’autorité d’un gouverneur général, se divise en cinq contrées ; le Laos, le Tonkin, l’Annam, la Cochinchine et le Cambodge. Sa superficie est de 680 000 kilomètres carrés. Elle est donc sensiblement plus vaste que la France. On trouve dans ses montagnes des gisements de houille, des minerais très nombreux : or, argent, cuivre, plomb, fer, étain, antimoine, cinabre, mercure ; des carrières de marbre, de jade ; enfin des dépôts de soufre, d’alun et de sel.

Le climat est, dans l’ensemble, chaud et humide. Au Tonkin, l’hiver est relativement froid.

La flore offre une grande variété : pin, maïs, riz, tabac, canne à sucre, oranger, citronnier, pastèque, racines et légumes divers. Elle comprend en outre les principaux arbres ou essences ci-après : bambou, rotin, cotonnier, arbre à thé, bois de fer, bois d’ébène, bois de rose, de santal, palmier à sucre, camphrier, poivrier, aréquier, bétel, badiane, manguier, vanillier, cannelier, goyavier, letchi, bananes, etc.

La faune comprend : tigres, panthères, éléphants, buffles, bœufs, chevaux (de petite taille), chats sauvages,