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PAUL VERLAINE

Zuze un peu de ce que me répondrait le bourgmestre de Machin ou le premier échevin de Chose, où j’ai passé un mois dans trois ou quatre hôtels !

Tibi.

P. V.

P.S. — J’avais omis, dans ma note remise à toi sur M. de B… de te remettre ma nouvelle adresse : 17, rue de la Roquette.


Ce M. de B…, auquel fait allusion Verlaine, était le président du Conseil municipal de Paris, Jehan de Bouteiller, mon collaborateur au Mot d’ordre. Verlaine m’écrivait, à son sujet, à une date indéterminée :


Mon cher Edmond,

Ainsi que je te l’ai dit, l’autre jour, mon dossier pour demander ma réintégration d’emploi est complet, et ces Messieurs ont toutes les pièces possibles. Il ne reste donc plus qu’un coup de collier à donner, mais le temps presse. La circonstance peut être favorable si on agit vite.

Vois donc si tu ne pourrais dire un mot pour moi à M. de Bouteiller, dont l’influence serait sans doute décisive, s’il voulait bien parler au directeur du personnel et au préfet en personne.

Je t’en aurai mille gratitudes…


Il ajoute encore quelques jours après : « N’est-ce pas, dis un mot pour moi à M. de Bouteiller, le plus tôt et le plus chaleureusement que tu pourras ! »

On voit combien son désir était vif de reprendre sa place dans les bureaux de la Ville de Paris, de redevenir un ponctuel employé, et d’échapper ainsi, ce qui lui eût conservé la santé, à l’influence morbide des brasseries et des bouges, où il devait, par la suite, entre de longs séjours à l’hôpital, traîner sa dolente existence.

Mais la maladie le guettait, la fatalité aussi. Le jour