Page:Lermina - L’Énigme.djvu/53

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marin. Il ne doutait pas et il ne croyait pas non plus. En réalité, il était des instants où il oubliait pourquoi il souffrait. Le souvenir ne s’était réveillé, terrible, poignant que lorsqu’il avait atteint Paris. Il avait couru chez un de ses amis, avait pris un cheval, puis au galop, éperonnant la bête au sang, il s’était élancé, continuant son rêve vertigineux… et maintenant tout à coup, cœur et corps brisé, il pleurait…

Sut-il seulement comment il franchissait le perron, comment il marchait à travers cette large pièce, éclairée par un pâle rayon qui filtrait à travers les rideaux à demi fermés ? Il vit la bière ouverte, il vit le visage livide et immobile… désolé, ébranlé jusqu’aux plus profondes assises de son être, il ne pensait pas à l’embrasser. Il fallut que M. de Samereuil le poussât, le couchât pour ainsi dire sur ce cadavre. Alors il resta plusieurs minutes — souffrant un siècle de désespoir — les lè-