Page:Lermina - L’A.B.C. du libertaire.djvu/15

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Libère-toi de l’idée de Dieu, et, ne t’hypnotisant plus dans la contemplation du ciel, regarde la terre. C’est là ton outil de bien-être. Tu n’admettras plus que quelques uns détiennent les biens qui sont à tous, tu n’admettras plus d’être soumis, pour toutes les nécessités de la vie, aux spéculations qui sont des meurtres organisés.

Tu sentiras que la charité qui est faite au nom de Dieu n’est en réalité que la perpétuation de la misère.

Tu sentiras la vérité de cette parole trop tôt proférée pour qu’elle fût bien comprise :

Dieu, c’est le mal.

Car Dieu, c’est la tyrannie sous toutes ses formes, c’est la propriété avec tous ses accaparements, c’est la divination de la souffrance, c’est la négation du droit au bien-être, au bonheur, à la jouissance des biens terrestres. C’est la souillure de nos aspirations physiques, de l’amour, de la génération. C’est la déshumanisation de l’humanité.

Et cette idée, qui ne produit que de la souffrance, de la haine, de l’iniquité, serait nécessaire, fatale !

Ceux qui disent cela et se croient de pensée libre sont des pusillanimes qui n’osent point user de leur raison.

Il est au contraire nécessaire que l’idée de Dieu s’efface et disparaisse. Alors seulement l’homme sera maître de sa force cérébrale tout entière et appliquera son effort à la réalisation du bien-être général, par l’exploitation solidaire du seul domaine qui soit à sa portée, la terre.