Page:Lermina - L’A.B.C. du libertaire.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

seront esclaffés devant cette expression quelque peu vulgaire.

Il faut que le tas - collectif - des richesses produites soit assez considérable pour que tous y trouvent leur part légitime. Or que se passe-t-il aujourd’hui ? Des gens, s’appuyant sur ce droit de propriété et sur la constitution illégitime d’un capital, amassent pour eux - des tas - dans lesquels ils puisent au gré de leurs caprices, tandis que des millions d’hommes sont dénués de tout.

ils sont entourés d’une horde de parasites qui repoussent, à coups de lois et à coups de fusil, ceux qui, mourant de faim, font mine de toucher à ces provendes monstrueuses.

Ces capitalistes s’arrogent le droit de laisser pourrir les denrées - c’est leur pouvoir absolu - alors que des centaines d’hommes en vivraient ; ils sontles rois, ilssont les maîtres, leur caprice est souverain, ils peuvent, quand ils le veulent, à l’heure choisie par eux, déchaîner la misère et la famine sur la collectivité.

Ce sont les propriétaires qui, de par des coutumes admises appuyées sur la force, décident de la vie ou de la mort des masses prolétariennes.

On a voulu nier que ce fussent les capitalistes et eux seuls qui déchaînent la guerre : quel intérêt eût le peuple allemand à la guerre de 1870 ? La victoire a augmenté ce qu’on appelle les forces industrielles du pays, c’est-à-dire que se sont constitués un plus grand nombre de groupes capitalistes, fondant d’immenses ateliers, des docks, des usines où les matières nécessaires à la vie, pour ne parler que de celles-là, sont l’objet de tripota-