Page:Lermina - L’A.B.C. du libertaire.djvu/25

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calisme, retraites ouvrières, fixation des heures de travail. En tout cela, il n’y a que des palliatifs, destinés à laisser subsister la grande iniquité sociale.

Syndicats — groupements des ouvriers qui défendent leurs intérêts contre les patrons — pourquoi des patrons ? Pourquoi des parasites ? Un seul syndicat, la collectivité travailleuse par elle-même et pour elle-même.

Les retraites ouvrières ! C’est l’os qu’on jette aux travailleurs pour que, satisfaits de ne plus mourir d’épuisement et de misère, ils acceptent de, pendant toute leur vie, rester à l’état d’esclaves attachés à la glèbe industrielle. Pas de retraites, mais la répartition équitable et légitime de toutes les ressources terrestres entre ceux qui les produisent.

Peut-être, Camarade, qui veux travailler au progrès, es-tu surpris de cette franchise. Tu dis que ce qui est acquis et acquis, et que la diminution de souffrance n’est pas à dédaigner.

D’accord, mais n’oublie pas que le libertaire conscient a une mission plus large ; assez d’autres opportunistes, qui ont intérêt à la perpétuation de l’état social actuel, sont tout prêts à servir inconsciemment de complices à la malice des politicailleurs.

Tu dois voir de plus haut et plus loin.

Un exemple : Suppose que les socialistes arrivent à obtenir la journée de huit heures. Quelles batailles ne faudra-t-il pas livrer pour que la ques-