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BALAOO
Madeleine.
Oh ! il est rarement à court ; mais, ce soir, tu l’intimides. (Mouvement brusque de Balaoo qui remet, d’un geste furieux, son monocle sur son œil.)
Coriolis à Balaoo.
Tu es fâché ?
Zoé, d’une voix émue.
Moi, je sais bien pourquoi il est fâché.
Coriolis.
Pourquoi ?
Zoé.
Parce que Gertrude n’apporte pas les noix ?
Patrice.
M. Noël aime les noix ?
Madeleine.
Oh ! c’est son idéal !
Patrice, (pour dire quelque chose).
C’est vrai, monsieur, que les noix sont votre idéal ?
Balaoo.
Malheur à qui ne se conduit pas d’après un idéal ; il peut toujours être content de lui, mais il est toujours loin de tout ce qui est beau et bon ! (Il regarde du côté de la porte ; mais Gertrude n’apporte toujours pas les noix.)
Patrice, d’un air important.
M. Noël est un grand philosophe ! (Il sourit d’un air idiot.)