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BALAOO

leur, un tel élan que Patrice en fut frappé. Il plaignit sincèrement son oncle qui, décidément, à ses yeux, tombait au gâtisme.

Coriolis.

En attendant, pour le former, je lui fais apprendre, en français, du Cicéron.

Zoé, timidement.

Oh ! monsieur, vous devriez lui demander qu’il nous dise son histoire sur le Baladin !

Gertrude, (qui fourre des noix dans les poches de Balaoo, sans que Coriolis s’en aperçoive.)

Oh ! oui, monsieur, son histoire sur le Baladin !

Coriolis, souriant.

Eh bien ! je ne demande pas mieux !… Va, Noël, dis-nous ton histoire sur le Baladin !

(Balaoo, boudeur, ne bouge pas plus qu’un terme.)

Coriolis.

Mais, va donc, grand sot !… Tu pourras, après, manger des noix !

En entendant cela, Balaoo se lève, passe derrière sa chaise, y appuie la main gauche, tandis que la droite reste libre pour les gestes.

Balaoo, (de sa plus belle voix de poitrine.)

Jusques à quand donc, Catilina, abuserez-vous de notre patience ? Serons-nous longtemps encore l’objet de votre fureur ? Quel terme mettez-vous aux emporte-