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Page:Leroux - L’Homme qui revient de loin.djvu/259

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LE MYSTÈRE DE LA BOUGIE
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je ne veux pas que vous restiez ici un jour de plus…

— Ah ! c’est bien mon avis, fit Jacques… je ne me remettrai tout à fait que loin d’ici… Tout de même ai-je été assez sot avec cette histoire de bougie éteinte… Pauvre garçon stupide que je suis !… Tenez !… c’est comme le bruit de chaînes… Vous savez le fameux bruit de chaînes… que j’entendais toujours ?… que vous avez vous-même entendu un soir ?… rappelez-vous : vous disiez… « On trouvera demain l’explication… Un bruit de chaînes est un bruit très naturel »… Oui, vous disiez cela… Eh bien !… ma chère Fanny, vous aviez encore raison… c’est le bruit de la chaînette du volet !… Alors, il y a de quoi rire, n’est-ce pas ?… vraiment de quoi rire !… Et j’ai ri tout à l’heure aussi fort que lorsque le docteur rit quand je lui raconte que je suis revenu de chez les morts !… Il a fallu cette histoire de bougie éteinte pour me bouleverser l’âme à nouveau… mais maintenant, la voilà expliquée… cette histoire… tout s’explique décidément… et j’imagine que je vais bien dormir, ce soir… »

Dans le petit salon, M. de la Marinière attendait patiemment qu’on voulût bien se rappeler sa présence au château, car il était fort curieux des événements qui se déroulaient chez ses amis. Il revenait de Paris à l’instant et il avait lu les feuilles du soir qui relataient les incidents de la conférence de Jaloux à l’École des Hautes Études. Il apportait les journaux à Mme de la Bossière et venait lui proposer son concours dans le cas où il fau-