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L’HOMME QUI REVIENT DE LOIN

M. de la Marinière affirmait être revenu seul à Paris et le prouvait.

Où donc était passé le monsieur qui était revenu de chez les morts ?…

L’énigme ne faisait qu’augmenter.

Le Parquet demanda à la Sûreté de mettre en chasse ses plus fins limiers, mais ce furent les journalistes qui, encore là, arrivèrent bons premiers…

Le jeune Darbois avait « travaillé » ferme. En somme, la dernière fois qu’on avait vu M. Jacques de la Bossière, ç’avait été devant la porte de l’ancien garage. Le reporter parvint à pénétrer dans le garage, et là, constata l’effraction toute fraîche de la serrure de la cave.

Il n’hésita pas à prendre l’initiative hardie de faire sauter le cadenas et il descendit dans la cave. La pelle, la pioche, la terre fraîchement remuée, le désordre des caisses et des barriques, tout lui disait : « le secret est là ». Et il creusa. Et il trouva la malle…

Et dans la malle, le cadavre de M. Jacques de la Bossière !

M. Jacques de la Bossière, l’homme qui revenait de chez les morts et qui y était si vite retourné, ne s’était pas enterré tout seul !…

On sut que Fanny, quelques heures après la disparition de Jacques, s’était enfermée dans le garage. On la soupçonna immédiatement d’avoir tué son mari.

Chose extraordinaire : le cadavre de Jacques de la Bossière ne portait aucune trace de violence, aucune blessure. La victime semblait être morte étouffée… et cependant il y avait