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Page:Leroux - La Poupée sanglante, 1924.djvu/180

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LA POUPÉE SANGLANTE

XIX

LA PREUVE

La mère Langlois, la femme de ménage, que, par politique, les Norbert avaient reprise à leur service, a raconté et même « déposé » depuis :

— C’est à la tournée de dix heures du matin que le facteur des objets recommandés a apporté la petite boîte à Mlle Christine, qui a signé sur le registre…

» Mlle Christine était seule dans la boutique. Je dois dire, du reste, que, depuis deux jours, je n’avais vu qu’elle. Elle restait là pour répondre aux clients quand, par hasard, il s’en présentait, ce qui était plutôt rare…

» Elle paraissait très agitée, tourmentée, elle aurait bien voulu, vis-à-vis de moi, « tenir le coup », mais on ne trompe pas la mère Langlois.

» Ses grands airs ne portaient plus. Je voyais bien qu’il y avait « quelque chose qui ne marchait pas ». Et ça n’était pas difficile de deviner qu’il s’agissait encore du cousin Gabriel ! Car maintenant ils étaient tous parents dans cette maison-là… le cousin Jacques… le cousin Gabriel…

» On ne me cachait plus que le cousin Gabriel