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Page:Leroux - Le Château noir, 1933, Partie 2.djvu/55

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IV

COMMENT ROULETABILLE ÉTAIT MORT


Rouletabille et La Candeur, que nous avons laissés aux prises avec les soldats commandés par Gaulow, avaient d’abord été conduits dans une espèce de corps de garde, sous l’œil narquois de M. Priski.

Celui-ci ne se faisait point faute de les accabler de ses sottes facéties. Ce n’était pas que cet homme fut méchant, mais c’était un petit caractère qui ne savait point triompher avec modestie ni oublier les injures subies.

On s’était assez moqué de lui, pensait-il, pour qu’il lui fût permis d’avoir son tour.

Rouletabille, du reste, ne l’entendait même pas. Effondré sur un banc de pierre, à côté de La Candeur, il ne pensait qu’à Ivana qui n’avait plus aucun secours à attendre de lui et qui était définitivement perdue.

Puisque maintenant on connaissait ses projets, il ne pouvait pas espérer les réaliser, Comment, du reste, échapper à la surveillance de ces vingt terribles gardiens qui ne le quittaient pas ?…

Tout était bien fini !…

Pendant ce temps, M. Priski racontait à qui voulait