Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/16

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— Il semblait rayonner… Il était plein de vie…

— On aura beau dire, ça n’est pas une mort naturelle…

— Non, ça n’est pas une mort naturelle…

M. Gaspard Lalouette ne put en entendre davantage sans se retourner vers son voisin pour lui demander de quelle mort on parlait là, et il reconnut que celui à qui il s’adressait n’était autre que le professeur qui, tout à l’heure, l’avait renseigné déjà, d’une façon un peu bourrue. Cette fois encore, le professeur ne prit pas de gants :

— Vous ne lisez donc pas les journaux, Monsieur ?

Eh bien ! non, M. Lalouette ne lisait pas les journaux ! Il y avait à cela une raison que nous aurons l’occasion de dire plus tard et que M. Lalouette ne criait pas par-dessus les toits. Seulement, à cause qu’il ne lisait pas les journaux, le mystère dans lequel il était entré en pénétrant, pour vingt francs, sous la voûte de l’Institut, s’épaississait à chaque instant, davantage. C’est ainsi qu’il ne comprit rien à l’espèce de protestation qui s’éleva quand une noble dame, que chacun dénommait : la Belle Madame de Bithynie entra dans la loge qui lui avait été