Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/161

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— Oh ! Madame ! votre arrière-boutique ! s’exclama M. Hippolyte Patard, quelle modestie ! Je ne connais point de plus beau, ni même de plus précieux ou de plus artistique salon dans toute la capitale.

— On se croirait au Louvre ! déclara M. le directeur

— Vous nous comblez ! affirma Mme Lalouette, en se rengorgeant.

Et tout le monde renchérit sur les splendeurs de l’arrière boutique.

M. le chancelier dit :

— Cela doit vous faire de la peine de vendre d’aussi belles choses…

— Il faut bien vivre ! répondit humblement M. Gaspard Lalouette.

— Évidemment ! acquiesça M. le secrétaire perpétuel, et je ne connais point de plus noble métier que celui qui consiste à distribuer la beauté !…

— C’est vrai ! approuva la Compagnie.

— Quand je parle de métier, reprit M. Patard, je m’exprime mal. Les plus grands princes vendent leurs collections. On n’est point marchand pour cela. Vous vendez vos collections, mon cher monsieur Lalouette, et c’est bien votre droit.