Aller au contenu

Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/194

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Marchand de peaux de lapin ! s’exclama M. Lalouette.

— Marchand de peaux de lapin ! soupira Mme Lalouette.

— Marchand de peaux de lapin ! répéta l’Homme de lumière en s’inclinant posément et prêt à prendre congé.

Mais M. Lalouette le retint.

— Où allez-vous donc comme ça, cher monsieur Éliphas ? demanda-t-il. Vous n’allez pas nous quitter ainsi ! Vous nous permettrez bien de vous offrir un petit quelque chose ?…

— Merci, monsieur, je ne prends jamais rien entre les repas, répondit Éliphas.

— Cependant, nous n’allons point nous quitter comme cela, reprit Mme Lalouette.

Et elle roucoula :

— Après tout ce qui s’est passé, nous avons bien des choses à nous dire…

— Je ne suis point curieux, répondit bonnement Éliphas. J’en sais assez pour ce que j’ai à faire ici… Aussitôt que j’aurai vu M. le secrétaire perpétuel, je prendrai le train de Leipzig où je suis attendu pour mon commerce de fourrures.

Mme Lalouette alla à la porte et en défendit bravement le passage.