ment, sans être reconnu, chez un petit-cousin de sa femme qui tenait un débit, place de la Bastille. Le téléphone qui était au premier étage avait été consigné par cet aimable parent et seul M. Lalouette en avait la disposition, ce qui lui permettait de réciter à Mme Lalouette, malgré la distance qui les séparait, les passages les plus difficiles du fameux discours dont l’auteur, entre nous, était M. Hippolyte Patard.
Celui-ci vint, comme il était convenu, rejoindre M. Lalouette, vers les six heures du soir à son petit débit de la place de la Bastille. Tout semblait aller pour le mieux, quand, dans la conversation qui eut lieu entre les deux collègues, se produisit le petit incident suivant :
— Mon cher ami, disait M. Hippolyte Patard, vous pouvez vous réjouir. Jamais il n’y aura eu, sous la Coupole, une séance solennelle d’un aussi rayonnant éclat ! Tous les académiciens seront là ! vous entendez : tous !… tous veulent marquer, par leur présence, la particulière estime dans laquelle ils vous tiennent. Il n’y a pas jusqu’au grand Loustalot lui-même qui n’ait annoncé qu’il assisterait à la séance, bien qu’on le voie rarement à ces sortes de cérémonies, car le grand homme est fort occupé et il ne s’est dérangé ni pour Mortimar, ni