Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/71

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— Oh ! Il n’y a pas que les vielleux…

Mais elle secoua encore la tête, comme pour chasser l’envie qui la tenaillait de parler. Plus elle secouait la tête, plus M. Patard désirait que la vieille Babette parlât.

Il dit, résolu à frapper un grand coup :

— Après tout, ces morts-là… ne sont peut-être pas si naturelles qu’on pourrait le croire… Et si vous savez quelque chose, Madame, vous serez plus coupable que nous tous… de tout ce qui pourra arriver.

La Babette joignit les mains comme en prière…

— J’ai juré sur le bon Dieu, fit-elle.

M. Patard se leva tout droit.

— Conduisez-moi, Madame, auprès de votre maître.

La Babette sursauta :

— Alors, c’est bien fini ? implora-t-elle.

— Quoi donc ? interrogea d’une voix un peu rude M. le secrétaire perpétuel.

— Je vous demande : c’est bien fini ? vous l’avez élu de votre Académie… il en est… et il dira des compliments à votre Mgr d’Abbeville ?

— Mais oui, madame.