Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/88

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— Oh ! moi, je ne suis pas superstitieux, vous savez !…

— Sans être superstitieux… murmura le pauvre Patard, qui restait profondément ému de tous les cris et de toutes les terreurs de Babette…

— Monsieur le secrétaire perpétuel, j’ai entendu, ici même, comme vous l’a raconté ma vieille folle de gouvernante, M. Maxime d’Aulnay, l’avant-veille de sa mort ; je puis vous dire, en toute confidence, qu’il avait été très frappé du décès subit de M. Mortimar après les menaces publiques de cet Éliphas… M. Maxime d’Aulnay avait une maladie de cœur… Quand il a reçu, comme M. Mortimar la lettre envoyée certainement par quelque sinistre plaisant, il a dû ressentir un coup terrible, malgré sa bravoure apparente. Avec une embolie, il n’en faut pas davantage…

M. Hippolyte Patard se leva ; sa poitrine dilatée se gonfla d’air et il poussa un de ces soupirs qui semblent rendre la vie aux plongeurs qui ont disparu, un temps anormal, sous les eaux.

— Ah ! monsieur Martin Latouche ! dit-il, quel soulagement de vous entendre parler ainsi !… Je ne vous cache pas qu’avec toutes les his-