Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/161

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— Je crois, fit Arthur Rance, que nous n’avons jamais eu une meilleure occasion de joindre Larsan. Eh ! nous ferons bien de lui ce que nous voudrons, au fond des Rochers Rouges !

Darzac et Arthur Rance étaient déjà prêts ; j’attendais ce qu’allait dire Rouletabille. D’un geste il les calma et les pria de se rasseoir…

— Il faut réfléchir à ceci, fit-il, que Larsan n’aurait pas agi autrement qu’il ne l’a fait, s’il avait voulu nous attirer ce soir dans les grottes des Rochers Rouges. Il se montre à nous, il débarque presque sous nos yeux à la pointe de Garibaldi, il nous eût crié en passant sous nos fenêtres : « Vous savez, je suis aux Rochers Rouges ! Je vous attends ! Venez-y !… » qu’il n’aurait peut-être pas été plus explicite ni plus éloquent !

— Vous êtes allé aux Rochers Rouges, repartit Arthur Rance, qui s’avoua, du reste, profondément touché par l’argument de Rouletabille… et il ne s’est pas montré. Il s’y cache, méditant quelque crime abominable pour cette nuit… Il faut le déloger de là.

— Sans doute, répliqua Rouletabille, ma promenade aux Rochers Rouges n’a produit aucun résultat, parce que j’y suis allé seul… mais que nous y allions tous et nous pourrons trouver un résultat à notre retour…