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Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/168

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frappant dans ses petites mains. C’est très amusant !… Ce Larsan, comme je voudrais le connaître !…

Je ne pus m’empêcher de frissonner en entendant ce blasphème. Décidément, il y a de petites âmes romanesques qui ne doutent de rien, et qui, dans leur inconscience, insultent au destin. Ah ! la malheureuse, si elle s’était doutée !

Je passai deux heures charmantes avec Mrs Edith à lui raconter d’affreuses histoires sur Larsan, toutes historiques. Et, puisque l’occasion s’en présente, je me permettrai de faire connaître au lecteur historiquement, si je puis me servir ici d’une expression qui rend parfaitement ma pensée, ce type de Larsan-Ballmeyer, dont certains, à l’occasion du rôle inouï que je lui attribuai dans le Mystère de la Chambre Jaune, ont pu mettre l’existence en doute. Comme ce rôle atteint, dans le Parfum de la Dame en noir, à des hauteurs que quelques-uns pourraient juger inaccessibles, j’estime qu’il est de mon devoir de préparer l’esprit du lecteur à admettre en fin de compte que je ne suis que le vulgaire rapporteur d’une affaire unique dans le monde, et que je n’invente rien. Au surplus, Rouletabille, dans le cas où j’aurais la sotte prétention