Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/26

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Mais M. Darzac ne s’en tint point à ce que je lui disais. Il voulut faire lui-même le tour de l’église. Tout de même, il fut plus heureux que moi, car il apprit d’un mendiant qui se tenait sous le porche avec sa timbale qu’un jeune homme qui ne pouvait être, en effet, que Rouletabille était sorti de l’église quelques minutes auparavant et s’était éloigné dans un fiacre. Quand il rapporta cette nouvelle à sa femme, celle-ci en parut peinée au delà de toute expression. Elle m’appela et me dit :

— Mon cher monsieur Sainclair, vous savez que nous prenons le train dans deux heures à la gare de Lyon ; cherchez-moi notre petit ami et amenez-le-moi, et dites-lui que sa conduite inexplicable m’inquiète beaucoup…

— Comptez sur moi, fis-je…

Et je me mis à la chasse de Rouletabille sur-le-champ. Mais je revins bredouille à la gare de Lyon. Ni chez lui, ni au journal, ni au café du Barreau où les nécessités de son métier le forçaient souvent de se trouver à cette heure du jour, je ne pus mettre la main sur lui. Aucun de ses camarades ne put me dire où j’aurais quelque chance de le rencontrer. Je vous laisse à penser combien tristement je fus accueilli sur le quai de la gare. M. Darzac était navré ; mais, comme il avait à s’occuper