Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/288

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dans l’appartement de M. et de Mme Darzac ! Et qui donc l’a introduit dans cet appartement, si ce n’est vous ? Vous qui, seul, avez la clef quand M. et Mme Darzac ne sont pas là ?

Bernier se leva, très pâle :

— C’est vous, monsieur Rouletabille, qui m’accusez d’être le complice de Larsan !

— Je vous défends de prononcer ce nom-là ! s’écria le reporter. Vous savez bien que Larsan est mort ! Et depuis longtemps !…

— Depuis longtemps ! reprit Bernier, ironique… c’est vrai… j’ai eu tort de l’oublier ! Quand on se dévoue à ses maîtres, quand on se bat pour ses maîtres, il faut ignorer même contre qui. Je vous demande pardon !

— Écoutez-moi bien, Bernier, je vous connais et je vous estime. Vous êtes un brave homme. Aussi, ce n’est pas votre bonne foi que j’incrimine : c’est votre négligence.

— Ma négligence ! Et, Bernier, de pâle qu’il était, devint écarlate. Ma négligence ! Je n’ai point bougé de ma loge, de mon couloir ! J’ai eu toujours la clef sur moi et je vous jure que personne n’est entré dans cet appartement, personne d’autre, après que vous l’avez eu visité, à cinq heures, que M. Robert et Mme Robert Darzac. Je ne compte point, naturellement, la visite que vous y avez faite, à six heures environ, vous et M. Sainclair !