Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/290

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venait de partir M. Sainclair. Ils se sont retrouvés dans le couloir et je leur ai ouvert la porte de leur appartement ! Voilà ! Aussitôt qu’ils ont été entrés, j’ai entendu qu’on repoussait les verrous.

— Donc, entre six heures et quart et ce moment-là, vous n’avez pas ouvert la porte ?

— Pas une seule fois.

— Et où étiez-vous, pendant tout ce temps ?

— Devant la porte de ma loge, surveillant la porte de l’appartement, et c’est là que ma femme et moi nous avons dîné, à six heures et demie, sur une petite table, dans le couloir, parce que, la porte de la tour étant ouverte, il faisait plus clair et que c’était plus gai. Après le dîner, je suis resté à fumer des cigarettes et à bavarder avec ma femme, sur le seuil de ma loge. Nous étions placés de façon que, même si nous l’avions voulu, nous n’aurions pas pu quitter des yeux la porte de l’appartement de M. Darzac. Ah ! c’est un mystère ! un mystère plus incroyable que le mystère de la Chambre Jaune ! Car, là-bas, on ne savait pas ce qui s’était passé avant. Mais, là, Monsieur ! on sait ce qui s’est passé avant puisque vous avez vous-même visité l’appartement à cinq heures et qu’il n’y avait personne dedans ; on sait ce qui s’est passé pendant, puisque j’avais la clef dans ma poche, ou que M. Darzac était dans