Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/291

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sa chambre, et qu’il aurait bien aperçu, tout de même, l’homme qui ouvrait sa porte et qui venait pour l’assassiner, et puis, encore que j’étais, moi, dans le couloir, devant cette porte et que j’aurais bien vu passer l’homme ; et on sait ce qui s’est passé après. Après, il n’y a pas eu d’après. Après, ça a été la mort de l’homme, ce qui prouvait bien que l’homme était là ! Ah ! C’est un mystère !

— Et, depuis cinq heures jusqu’au moment du drame, vous affirmez bien que vous n’avez pas quitté le couloir ?

— Ma foi, oui !

— Vous en êtes sûr ? insista Rouletabille.

— Ah ! pardon, Monsieur… il y a un moment… une minute où vous m’avez appelé…

— C’est bien, Bernier. Je voulais savoir si vous vous rappeliez cette minute-là…

— Mais ça n’a pas duré plus d’une minute ou deux, et M. Darzac était dans sa chambre. Il ne l’a pas quittée. Ah ! c’est un mystère !…

— Comment savez-vous qu’il ne l’a pas quittée pendant ces deux minutes-là ?

— Dame ! s’il l’avait quittée, ma femme qui était dans la loge l’aurait bien vu ! Et puis ça expliquerait tout et il ne serait pas si intrigué, ni Madame non plus ! Ah ! il a fallu que je le lui répète : que personne d’autre n’était