Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/310

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Et il dit encore :

— Ma pauvre maman n’a pas mérité cela ! ni moi non plus ! ni personne !…

Ce fut alors qu’une grosse larme, glissant au long de sa joue, tomba dans le godet :

Oh fit-il… il ne faut pas allonger la peinture.

Et, disant cela d’une voix tremblante, il prit le godet avec un soin infini et l’alla enfermer dans une petite armoire.

Puis il me prit par la main et m’entraîna, cependant que je le regardais faire, me demandant si réellement il n’était point, tout à coup, devenu vraiment fou.

— Allons !… Allons !… fit-il… Le moment est venu, Sainclair ! Nous ne pouvons plus reculer devant rien… Il faut que la Dame en noir nous dise tout… tout ce qui s’est passé dans le sac… Ah ! si M. Darzac pouvait rentrer tout de suite… tout de suite… ce serait moins pénible… Certes ! je ne peux plus attendre !…

Attendre quoi ?… attendre quoi ?… Et encore une fois, pourquoi s’effrayait-il ainsi ? Quelle pensée lui faisait ce regard fixe ? Pourquoi se remit-il nerveusement à claquer des dents ?…

Je ne pus m’empêcher de lui demander à nouveau :

— Qu’est-ce qui vous épouvante ainsi ?… Est-ce que Larsan n’est pas mort !…