Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/350

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d’Azur avec ses chansons lithuaniennes ? Et pourquoi son image et ses chants me poursuivent-ils ainsi ?

Pourquoi le supporte-t-elle ? Il est ridicule avec ses yeux tendres et ses longs cils chargés d’ombre et ses chansons lithuaniennes ! Et moi aussi je suis ridicule ! Aurais-je un cœur de collégien ? Je ne le crois pas. J’aime mieux vraiment m’arrêter à cette hypothèse que ce qui m’agite dans la personnalité du prince Galitch est moins l’intérêt que lui porte Mrs Edith que la pensée de l’autre !… Oui, c’est bien cela ; dans mon esprit, le prince et Larsan viennent m’inquiéter ensemble. On ne l’a pas vu au château depuis le fameux déjeuner où il nous fut présenté, c’est-à-dire depuis l’avant-veille.

L’après-midi qui a suivi le départ de Rouletabille ne nous a rien apporté de nouveau. Nous n’avons pas de nouvelles de lui, pas plus que du vieux Bob. Mrs Edith est enfermée chez elle, après avoir interrogé les domestiques et visité les appartements du vieux Bob et de la Tour Ronde. Elle n’a pas voulu pénétrer dans l’appartement de Darzac. « C’est l’affaire de la justice », a-t-elle dit. Arthur Rance s’est promené une heure sur le boulevard de l’Ouest et il paraissait fort impatient. Personne ne m’a parlé. Ni M. ni Mme Darzac ne sont sortis