Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/411

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de mon mari. C’est cela qui est horrible ! Il m’a laissé un mot me disant qu’il était allé à la recherche de Tullio. Mr Rance ne sait même pas, à l’heure actuelle, que l’on a assassiné Bernier. A-t-il vu le Bourreau de la mer ? C’est du Bourreau de la mer, c’est de Tullio seulement que j’attends maintenant la vérité ! Et pas une dépêche !… C’est atroce !…

À partir de cette minute où elle me prit la main avec tant de confiance et où elle la garda un instant dans les siennes, je fus à Mrs Edith de toute mon âme, et je ne lui cachai point qu’elle pouvait compter sur mon entier dévouement. Nous échangeâmes ces quelques propos inoubliables à voix basse, pendant que passaient et repassaient dans la cour les ombres rapides des gens de justice, tantôt précédés, tantôt suivis de Rouletabille et de M. Darzac. Rouletabille ne manquait point de jeter un coup d’œil de notre côté chaque fois qu’il en avait l’occasion. La fenêtre était restée ouverte.

— Oh ! il nous surveille ! fit Mrs Edith. À merveille ! Il est probable que nous le gênons, lui et M. Darzac, en restant ici. Mais c’est une place que nous ne quitterons point, quoi qu’il arrive, n’est-ce pas, monsieur Sainclair ?

— Il faut être reconnaissant à Rouletabille, osai-je dire, de son intervention et de son silence relativement au plus vieux grattoir de