Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/428

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d’assises, pour être aussi lent que cela ? répondit-il sans s’émouvoir.

— Tu veux donc encore lui permettre de s’échapper ?

— Non, je te jure que cette fois, il ne s’échappera pas !

Pourquoi, en me parlant, son ton continuait-il d’être aussi menaçant ? Est-ce que vraiment, vraiment, il croyait que Larsan était en moi ? Mes yeux rencontrèrent alors ceux de la Dame en noir. Elle me considérait avec effroi !

— Rouletabille, fis-je, la voix étranglée, tu ne penses pas… tu ne soupçonnes pas !…

À ce moment un coup de fusil retentit au dehors, tout près de la Tour Carrée, et nous sursautâmes tous, nous rappelant la consigne donnée par le reporter aux trois hommes d’avoir à tirer sur quiconque essayerait de sortir de la Tour Carrée. Mrs Edith poussa un cri et voulut s’élancer, mais Rouletabille qui n’avait pas fait un geste, l’apaisa d’une phrase.

— Si l’on avait tiré sur lui, dit-il, les trois hommes eussent tiré ! Et ce coup de feu n’est qu’un signal, celui qui me dit de « commencer » !

Et, tourné vers moi :

— Monsieur Sainclair, vous devriez savoir que je ne soupçonne jamais rien ni personne